Login

[Fiche pratique] Sécurité au travail En tant qu'employeur, que dois-je faire avant/après l'arrivée d'un salarié ?

Les enjeux de bien préparer la venue d'un ou d'une salarié(e) sont multiples : juridiques, liés à la sécurité au travail, techniques et humains.(©Monkey Businees, Fotolia)

Recruter puis fidéliser ses salariés devient un tel enjeu en agriculture et a fortiori en élevage, qu'il nécessite de bien anticiper et préparer leur accueil. En dépendent la qualité de leur travail et leur motivation, comme le fonctionnement et les performances de la ferme. Dans un secteur au taux d'accidents important, notamment mortels, leur sécurité est aussi cruciale. Guillaume Crublet, du groupement d'employeurs Sdaéc-Terralliance, fait le point sur les actions à mener dans ce domaine, avant et après leur arrivée.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Si pour Guillaume Crublet, animateur "santé et sécurité du travail" depuis trois ans au sein de Sdaéc-Terraliance (cf. encadré ci-dessous), «  le recrutement et la fidélisation des salariés est un enjeu croissant en agriculture, et notamment en élevage, leur santé et sécurité au travail en est aussi un très important. Et même plusieurs à la fois » ! Car, insiste-t-il lors d'uns visio-conférence organisée dans le cadre de l'édition digitale du Space 2020, «  les accidents dans les exploitations agricoles sont encore trop fréquents, et trop souvent graves voire mortels ». 

accueil et suivi des employés : 4 objectifs

1- Humains via la prévention :

Et la limitation de leur gravité s'ils surviennent malgré tout.

2- Juridiques concernant l'employeur pour des questions de :

3- Relationnels, liés aux ressources humaines, pour :

Ce sera alors plus facile de le fidéliser, fait remarquer Guillaume Crublet.

4- Techniques, pour que la main-d'œuvre : 

Les obligations avant le premier jour sur la ferme

Beaucoup d'obligations sont d'ailleurs inscrites dans le code du travail.

1- En termes de documentation :

Le Duer permet de lister les risques professionnels, les mesures de préventions existantes et le plan d'action à déployer pour les limiter encore davantage, précise le conseiller.

- de sécurité des produits chimiques (phytos)

- des médicaments vétérinaires

- d'utilisation des machines

Même si le salarié n'est pas novice, il ne connaît pas toutes les substances, ni tous les équipements utilisés en agriculture, ni tous les risques qu'il peut encourir, explique Guillaume.

Il n'est pas obligatoire mais il permet de regrouper l'ensemble des règles de fonctionnement de l'entreprise, détaille-t-il.

- les exploitants faisant régulièrement appel aux services de remplacement, avec des salariés qui changent souvent,

- les employés de ces organismes qui doivent remplacer des producteurs accidentés du jour au lendemain, afin réduire le stress, les risques d'erreur et de blessure.

2- Au niveau des équipements, il faut prévoir :

En cas d'accident, le salarié pourra téléphoner aux secours ou à toute autre personne susceptible de lui venir en aide, appuie le spécialiste.

3- En matière d'hygiène et de propreté, il s'agit :

4- Sur le plan de l'organisation du travail en :

Se décharger du travail d'astreinte ou dur physiquement sur ses employés n'est bon ni pour leur santé/sécurité, ni pour leur sentiment de reconnaissance. Mieux vaut réfléchir au moyen de diminuer leur pénibilité, met en garde Guillaume Crublet.

Et une fois le salarié sur l'exploitation ?

1- Imaginer un parcours d'intégration avec :

Attention, la première impression est souvent déterminante pour l'image de l'agriculteur et de son exploitation, la relation future employeur/employé, l'épanouissement de celui-ci et sa pérennité dans son poste, alerte l'expert.

2- Lui fournir des équipements de protection individuelle (EPI) (vêtements de travail, chaussures de sécurité, gants, lunettes, casque antibruit, visières, etc.)

C'est obligatoire dans le code du travail, rappelle Guillaume.

3- Vérifier son aptitude médicale (certificat délivré après visite auprès de la médecine du travail, avec mentions spécifiques pour la conduite d'engins de levage, le travail en hauteur)

4- Assurer sa formation :

5- Effectuer des entretiens réguliers : au bout d'une semaine, à la fin de la période d'essai, puis au moins une fois par an voire par trimestre

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement